
La milice avait une arme que sa larme dĂ©finissait avec vacarme, les fortifiĂ©s bien que chargĂ©s de cartouches ne tiraient que des verbes violents dâune insouciance hilarante. Nous les saisissions tous ces tirs hallucinĂ©s par des hommes et des femmes loin de tout regret, nous les sentions ces vibrations emplies de tumultes et dâirrĂ©alitĂ© palpable pour la moindre Ăąme existante.
Lui Ă©tait lĂ , seul face Ă tous, face Ă ces boules de feux instables, face Ă ces tirs insoutenables. Aucune dĂ©fense ne lui Ă©tait possible tant il ne possĂ©dait pas les moyens de se protĂ©ger. Pas de gilet pare-balles, pas dâarmement de rĂ©sistance, pas de casque pour ne rien entendre. Une nouvelle fois il Ă©tait dĂ©militarisĂ© devant toutes ces Ăąmes qui ne renonçaient Ă tirer Ă vision dĂ©gagĂ©e.
Comment se prĂ©server si ce nâest de prĂ©voir et de porter en permanence une bombe sur soi ? se ceinturer dâexplosifs prĂȘts Ă Ă©clater Ă chaque instant que le monde ne cesse de lui faire regretter.
La milice avait une arme que sa larme dĂ©finissait avec vacarme, pris par les tumultes de lâauthenticitĂ© il choisit de plutĂŽt se protĂ©ger. Mais se sauvegarder avec le peu de moyens quâil possĂ©dait Ă©tait une chose impossible voir emplie dâirrĂ©alitĂ©.Â
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Alors que faire ? Comment adopter le soin dâaller mieux quand rien nâest envisageable sauf lâinvraisemblable ? Nous les sentions ces vibrations envahies dâeffervescence et dâonirisme palpable pour la moindre Ăąme existante. Mais avions-nous compris que ce petit bout de rien avait rejoint les limites quâun rien ne pouvait atteindre? Tout Ă©voluait mal jusqu’Ă ce cliquetis que le prĂ©cĂ©dent tir avait dĂ©clenchĂ© dans son cerveau dĂ©formĂ© par la violence des actes passĂ©s. Pas de gilet pare-balles, pas dâarmement de rĂ©sistance, pas de casque pour ne rien entendre, mais une solution radicale pour ne plus supporter, respirer et apprĂ©hender.
Minuscule portion de rien Ă©tait finalement un grand morceau de quelque chose quand une derniĂšre dĂ©sintĂ©gration se fit ressentir sur tous. Il nâĂ©tait rien, ou personne, mais ce jour-la, les paroles qui lui Ă©taient destinĂ©es, il les a transformĂ©es en une uniforme masse Ă©clatĂ©e au visage de tous. Il venait avec ce bruit immense, bien quâil ne pouvait parler, dâimposer un silence aprĂšs une tempĂȘte que le reste du monde aurait dĂ» voir arriver.
Nous les sentions ces vibrations emplies de tumultes et dâirrĂ©alitĂ© tangible, mais nous nâavions su palper le revers que nous devrions payer.
Lui Ă©tait Ă nouveau prĂ©sent, seul face Ă tous, face Ă ces boules de feux instables, face Ă ces tirs insoutenables. Se protĂ©ger Ă©tait impossible, dĂ©truire et anĂ©antir Ă©tait lâunique option envisagĂ©e et concevable. DĂ©molir pour mieux reconstruire Ă©tait un mantra, quitte Ă lui-mĂȘme ĂȘtre dĂ©vastĂ© par cet acte dĂ©sespĂ©rĂ© que les autre n’analysaient pas. Nous les saisissions tous ces tirs hallucinĂ©s par des hommes et des femmes loin de tout regret et lui avait compris comment tout ceci pouvait cesser.
Minuscule portion de rien Ă©tait finalement un millier de grands morceaux de quelque chose Ă©parpillĂ© ici et lĂ , parmi les dissemblables Ă©normes fragments de tout qui Ă©tait pour en finir un million de petits lambeaux de rien Ă prĂ©sent.Â
