
Il avait sa main posĂ©e sur la mienne, du plus loin que je me souvienne je sentais cette odeur romanesque de fraĂźcheur et dâĂ©cume que le vent me portait aux narines alors que mes yeux ne pouvaient quâadmirer lâaventure qui sâoffrait Ă mon corps tout juste dĂ©veloppĂ© dans ce rĂšgne quâest la pubertĂ©. Il avait glissĂ© sa griffe, Ă faible hauteur, Ă demi-voix, lĂ oĂč le bas pouvait ĂȘtre plus haut.
Un rien avait suffi pour que ma chair aussi fĂ©brile soit-elle, devienne une dure et imprĂ©visible tempĂȘte tumultueuse quâil fallait secouer encore et davantage pour arriver Ă une avalanche dâeaux visqueuses impossible Ă arrĂȘter. Ătait-il prĂȘt Ă mourir pour moi, car je le voulais violent et meurtrier, je le souhaitais sans peine et sans douceur certaine pour que je puisse mâoublier.
Il avait sa main posĂ©e sur la mienne, mais jâespĂ©rais que ses poings cachĂ©s derriĂšre ses caresses me soient fracassĂ©s contre le visage tout juste empli dâune fausse timiditĂ© humide. Je sentais cette odeur romanesque de fraĂźcheur et dâĂ©cume, mais lâeffluve mĂ©tallique du sang me paraissait plus intĂ©ressant que cette fraĂźcheur automatique. Il avait glissĂ© sa griffe, Ă faible hauteur, Ă demi-voix, suffisamment bas pour que je devine une puissance immense, une partie de mon corps bien que dâhabitude molle se retrouvait bĂ©tonnĂ©e, incassable et fortifiĂ©e dâhĂ©moglobine que je voulais coulante et glorifiĂ©e. Une draconienne et imprĂ©visible tempĂȘte tumultueuse venait dâimploser entre lui et moi, plus dâhomme ou dâĂȘtre, juste deux individus qui acceptent l’accentuation des veines qui enflent, plus dâhumanitĂ© ou de personnalitĂ©, prĂ©cisĂ©ment deux humains endurcis des dĂ©sirs les plus profonds qui malgrĂ© lâenfouissement devenaient explosifs et emplis de rĂ©alitĂ©.Â
Il fallait secouer encore et davantage, oublier le confort dâune vie et ne plus aller dans une habitude certaine, il nous Ă©tait dans lâobligation dâĂȘtre dans la sĂ©vĂ©ritĂ©, dans la saignĂ©e des genoux abĂźmĂ©s et sanguinolents suite Ă des frottements que nos rĂŽles voulaient violents et intensĂ©ment hors de contrĂŽle, ceci nous faisait exhaler de milles et une images quâil nous faudrait mĂ©moriser tant elles Ă©taient belles dâune torture sage.Â
Il nâavait plus sa main posĂ©e sur la mienne, je rĂ©ussis Ă fixer la mienne sur son corps nu et Ă©talĂ© dâun acte qui venait de lâĂ©puiser. Je lâavais installĂ©e sur son cĆur pour sentir les palpitations dâune action ensanglantĂ©e qui venait de se terminer.
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CâĂ©tait un pontificat oĂč la pubertĂ© ne devait pas rĂ©gner, mais pris par des folies dâune image de couronnement lui et moi avons fini par nous enraciner sur un trĂŽne que trĂšs peu ne souhaitaient nous voler tant le sang leur faisait douter dâun plaisir jouissif possible en dominant sur ce type de royaume incertain.Â
