16H39

Pardon, mille fois pardon, je suis dĂ©solĂ©, mille fois trop dĂ©solĂ©, mais pas assez graciĂ© dans un monde oĂč la misĂ©ricorde est une absolution frappante de coups frappĂ©s fracassĂ©s sur des airs fracassants d’une musique anti-fraternellement Ă©crasante. J’y ai cru mon ange, je me suis fiĂ© Ă  toi, Ă  l’acquittement que tu me projetais, Ă  l’indulgence que tu m’imaginais et aussi Ă  la clĂ©mence que tu me souhaitais. Pardon, mille fois pardon, je suis dĂ©solĂ© mais le couteau me regardait, pardon, mille fois pardon, je suis dĂ©solĂ© mais le coup se devait d’ĂȘtre portĂ©, pardon, mille fois pardon, je suis dĂ©solĂ© mais je ne pouvais une nouvelle fois tenter d’espĂ©rer. J’y ai cru mon ange, je me suis fiĂ© Ă  toi
 Mais, mon petit sĂ©raphin, il faut admettre que la vie parfois est un sous-marin enfermant des assassins avec une seule victime, qui un matin se rĂ©veille avec la fatale Ă©vidence qu’il n’y aura pas de lendemain.

J’y ai cru mon ange, je me suis fiĂ© Ă  toi, mais les fluctuants de choix et les comparaisons de voix ont fait qu’aujourd’hui je ne suis que le piĂ©tinement de l’ombre de moi-mĂȘme avec aucune concession.

Pardon, mille fois pardon, je suis dĂ©solĂ©, mille fois trop dĂ©solĂ©, mais regarde ce que je suis, un dĂ©chet sociĂ©taire dans une poubelle planĂ©taire. Pardon, mille fois pardon, je suis dĂ©solĂ© mais le couteau me regardait et le dilemme flottait sur mon corps comme un fugitif indĂ©cis qui dĂ©terminĂ© passe Ă  l’acte pour ne plus ĂȘtre dans le regret. Mon sĂ©raphin, mon messager, mon envoyĂ©, mon chĂ©rubin excuse-moi, je t’en supplie pardonne mon choix car sur cette terre je n’étais qu’un pĂšlerin de passage pour un voyage dont toi et moi connaissions la destination depuis des annĂ©es de messages que je t’avais envoyĂ©s.  Pardon, mille fois pardon, je suis dĂ©solĂ©, mille fois trop dĂ©solĂ©, mais pas assez graciĂ© dans un monde oĂč la misĂ©ricorde est une absolution frappante de coups frappĂ©s fracassĂ©s sur des airs fracassants d’une musique anti-fraternellement Ă©crasante. Je t’aimais, je te le promets, mais le couteau une nouvelle fois me regardait, et d’un coup ce soir je me trancherai les derniers soupirs que j’avais encore gardĂ©s de cotĂ© pour t’aimer.

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