
Jouons, jouez Ă la carte de la vĂ©ritĂ©, allez-y souriez de bonheur dâun jeu journalier et sentimental, un sentiment dâabus oral, allez-y considĂ©rez-vous comme dans une partie de poker, soit tu bluffes soit tu te couches, allez-y faites-moi peur, rire, pleurer, faites-moi rĂȘver, faites-moi vivre une bonne fois pour toutes, faites-moi envie dâune envie, faites-moi faire des choses marrantes. Je veux vivre, je veux vous voirâŠ
Vivre, on en a besoin, alors allons-y vivons, jouons, rĂȘvons, donnons, il nous faut des airs de Yann Tiersen, des je tâaime Ă la pelle, et un air de film quand on marche dans nos rues poubelles.
Câest mon inspiration qui est partie dans un camion, câest la vĂ©ritĂ© que je vois rouler, câest mes sentiments qui tournent Ă lâentĂȘtement, câest de lâessence de haine qui a fait rouler ma peine, câest le pire qui m’a fait rire sur cette voie nationale du parlement de lâamour, câest pour un monde meilleur que jâai sautĂ© de ce pont, câest pour mieux mâadmirer que je me suis vu me reflĂ©ter dans lâeau des regrets, et câest pour me dĂ©figurer que je m’y suis cognĂ©.
Jâavais besoin de sauter, besoin de faire monter l’adrĂ©naline en descendant une infime et minime minute, jâavais besoin de crever le temps dâun rĂȘve, le temps de me dire quâil fallait que jâen profite, le temps de me dire que jâĂ©tais bien vivant, le temps de me dire que jâĂ©tais aimant…

