23H22

Mes larmes coulent comme les feuilles tombent d’un cerisier, une seule fois par annĂ©e. Mon amour, votre absence m’est enracinĂ©e dans les regrets. Je vous ai aimĂ© comme un arbre aime la terre qui… l’a créé. Je vous ai adorĂ© comme une pluie nourrit les racines d’un peuplier. Vous Ă©tiez mon soleil qui rĂ©chauffait les branches et les nuages qui protĂ©geaient les jours sans anges.

Toutes les feuilles du monde ne me suffiraient pas pour vous Ă©crire Ă  l’encre noire de mon cƓur la douleur que me cause votre distance aux longs pleurs de notre gloire enterrĂ©e Ă  la mauvaise heure. Mon amour la distance de nos chairs m’est terrible, sans vous, je suis un aveu sans faute, un amour sans dĂ©claration, un baiser sans salive. L’éloignement de nos organes me terrifie chaque seconde que mon cƓur bat dans cette vie, loin de celui que j’ai nommĂ© roi sur le trĂŽne des dĂ©sarrois de mes envies. L’espacement de nos empoignades et de nos Ăąmes est une extraordinaire et Ă©pouvantable douleur Ă©lancĂ©e par des images que j’ai de vous en train de m’enlacer.

Mes larmes coulent comme les feuilles tombent d’un cerisier, mais l’hiver est arrivĂ©, aprĂšs que l’automne ait fait tomber toutes les feuilles que j’avais Ă©crites pour ne plus vous oublier.

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