
J’ai aimĂ© regarder chaque seconde oĂč tu dormais, tâobserver comme un chef dâĆuvre, mais toi et moi, nous Ă©tions deux opposĂ©es qui ne pouvaient sâattirer dans cette vie qui mâĂ©tait un fleuve dâĂ©preuve. Chaque jour, mes yeux se sont posĂ©s sur ton corps, chaque heure ma vue te faisait un clin dâĆil, une Ćillade, mais jamais je nâavais la permission dâun rĂ©el droit de regard sur toi. Jamais je ne pouvais le faire verticalement dans les yeux, je me devais du contrĂŽle et de lâattention, mais tu Ă©tais ma prunelle, ma vision, mon vis-Ă -vis, ma raison, ma vie.
Chaque jour, mes yeux se sont posĂ©s sur ton corps, chaque heure ma vue te faisait un clin dâĆil, une Ćillade, mais jamais je nâavais la permission dâun rĂ©el droit de regard sur toi. Je tâaimais, mais toi, tu ne le pouvais Ă jamais.
CâĂ©tait inĂ©quitable, injuste, impropre, mais tellement sincĂšre, je te le jure, je tâaimais mon ange, mĂȘme si tout paraissait impartial, mĂȘme si tu Ă©tais abrupt avec un aplomb franc et malhonnĂȘte, je te chĂ©rissais, d’une flamme impossible Ă Ă©teindre.
J’ai aimĂ© regarder chaque seconde oĂč tu dormais, sans permission, sans autorisation, jâai aimĂ© tâobserver comme un chef dâoeuvre sans pouvoir, sans possibilitĂ© dâautre privilĂšge, mais je lâai fait pour imaginer dâautres prĂ©rogatives possibles dans un autre monde, une autre vie ou alors dans ce cas une autre mort.
CâĂ©tait inĂ©quitable, injuste, impropre, mais tellement sincĂšre, malgrĂ© le dĂ©couragement, lâabattement et la dĂ©solation, je lâai fait, car tu Ă©tais la derniĂšre pomme du pommier de mes regrets, il ne me reste que ce fruit, auquel je pouvais mâaccrocher pour tenter de survivre Ă mes idĂ©es dĂ©placĂ©es. Tu Ă©tais la pomme et jâĂ©tais le pĂ©pin, tu Ă©tais le fruit et je tentais de devenir lâarbre en vain⊠Mais un arbre sans racines, câest un tronc sans Ă©corce, une feuille sans couleurs, un ciel sans soleil⊠j’ai aimĂ© regarder chaque seconde oĂč tu dormais, tâobserver comme un chef dâoeuvre, tu Ă©tais le peintre et moi lâhomme en demi-teinte, tu Ă©tais ma prunelle, ma vision, mon vis-Ă -vis, ma raison, ma vie, mais Ă la floraison des oraisons de mes prononciations, la peinture si chĂšre Ă mes yeux a fui pour une disparition sans expression mais avec tant dâoppression pour mon petit cĆur qui ne verrait plus de floraison.
J’ai aimĂ© regarder chaque seconde oĂč tu dormais, mĂȘme si aujourdâhui, je ne puis rester quâĂ©veillĂ©.

Tellement beau ! J’aime ta maniĂšre d’Ă©crire. C’est trĂšs profond.
đ»đđ
Bon jour,
Il reste les mots … et puis des heures qui manquent d’oxygĂšne …
Max-Louis
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