09H21

J’ai aimĂ© regarder chaque seconde oĂč tu dormais, t’observer comme un chef d’Ɠuvre, mais toi et moi, nous Ă©tions deux opposĂ©es qui ne pouvaient s’attirer dans cette vie qui m’était un fleuve d’épreuve. Chaque jour, mes yeux se sont posĂ©s sur ton corps, chaque heure ma vue te faisait un clin d’Ɠil, une Ɠillade, mais jamais je n’avais la permission d’un rĂ©el droit de regard sur toi. Jamais je ne pouvais le faire verticalement dans les yeux, je me devais du contrĂŽle et de l’attention, mais tu Ă©tais ma prunelle, ma vision, mon vis-Ă -vis, ma raison, ma vie.


Chaque jour, mes yeux se sont posĂ©s sur ton corps, chaque heure ma vue te faisait un clin d’Ɠil, une Ɠillade, mais jamais je n’avais la permission d’un rĂ©el droit de regard sur toi. Je t’aimais, mais toi, tu ne le pouvais Ă  jamais.
C’était inĂ©quitable, injuste, impropre, mais tellement sincĂšre, je te le jure, je t’aimais mon ange, mĂȘme si tout paraissait impartial, mĂȘme si tu Ă©tais abrupt avec un aplomb franc et malhonnĂȘte, je te chĂ©rissais, d’une flamme impossible Ă  Ă©teindre.
J’ai aimĂ© regarder chaque seconde oĂč tu dormais, sans permission, sans autorisation, j’ai aimĂ© t’observer comme un chef d’oeuvre sans pouvoir, sans possibilitĂ© d’autre privilĂšge, mais je l’ai fait pour imaginer d’autres prĂ©rogatives possibles dans un autre monde, une autre vie ou alors dans ce cas une autre mort.

C’était inĂ©quitable, injuste, impropre, mais tellement sincĂšre, malgrĂ© le dĂ©couragement, l’abattement et la dĂ©solation, je l’ai fait, car tu Ă©tais la derniĂšre pomme du pommier de mes regrets, il ne me reste que ce fruit, auquel je pouvais m’accrocher pour tenter de survivre Ă  mes idĂ©es dĂ©placĂ©es. Tu Ă©tais la pomme et j’étais le pĂ©pin, tu Ă©tais le fruit et je tentais de devenir l’arbre en vain
 Mais un arbre sans racines, c’est un tronc sans Ă©corce, une feuille sans couleurs, un ciel sans soleil
 j’ai aimĂ© regarder chaque seconde oĂč tu dormais, t’observer comme un chef d’oeuvre, tu Ă©tais le peintre et moi l’homme en demi-teinte, tu Ă©tais ma prunelle, ma vision, mon vis-Ă -vis, ma raison, ma vie, mais Ă  la floraison des oraisons de mes prononciations, la peinture si chĂšre Ă  mes yeux a fui pour une disparition sans expression mais avec tant d’oppression pour mon petit cƓur qui ne verrait plus de floraison.
J’ai aimĂ© regarder chaque seconde oĂč tu dormais, mĂȘme si aujourd’hui, je ne puis rester qu’éveillĂ©.

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