
Je viens de recevoir un appel sur mon smartphone Ă lâĂ©cran brisĂ© ; je ne le rĂ©pare pas car il me rappelle la personne que je suis, il est allĂ©gorique de la triste vĂ©ritĂ© au vernis craquelĂ©, lâaffligeante authenticitĂ© de ma prophĂ©tie de vie. Ă peine la conversation est-elle engagĂ©e, je la voudrais achevĂ©e, oubliĂ©e, relĂ©guĂ©e dans un coin de ma mĂ©moire si Ă©loignĂ© que je doute que les Ă©vĂ©nements lĂ -bas consignĂ©s ont bien eu lieu. La vĂ©ritĂ© est que je dĂ©teste le tĂ©lĂ©phone. Je mây ennuie dĂšs que lâinformation pertinente est tombĂ©e.
âTu peux venir ?
âOĂč et quand ?
âAu Bristol. Il y a une suite qui est prĂȘte, tu vas vivre la folie.
